Depuis l’apparition du «National Adult Education Programme» en 1978 en Inde, de nombreux programmes ont été élaborés dans plus de 93 départements universitaires d’éducation des adultes. La «University Grants Commission» (UGC) a joué dans ce contexte un rôle clé dans la définition des directives et des programmes d’éducation des adultes. Partant du principe que la formation universitaire en Inde est une préparation à la vie professionnelle et que l’apprentissage permanent est indispensable dans toutes les sociétés en évolution, l’auteur définit un certain nombre d’objectifs, de groupes cibles et de contenus pour ces genres de programmes. Le Dr. P. Vasantha Kumari est directeur-adjoint / professeur associé au département d’éducation des adultes à la S.V. University de Tirupati.
La Commission universitaire d’allocation de fonds (UGC) a joué un rôle clé dans le façonnement de l’éducation universitaire des adultes en Inde depuis le lancement du Programme national d’éducation des adultes en 1978. Durant les deux dernières décennies, l’UGC a non seulement formulé les lignes directrices d’un grand nombre de programmes de formation des adultes/formation continue, mais aussi fourni l’ensemble des subventions accordées pour leur mise en œuvre dans les universités. A l’heure actuelle, pas moins de 93 de ces établissements ont institué des départements d’éducation des adultes et mettent en œuvre des programmes.
En Inde, on considère la formation universitaire comme la préparation d’hommes au travail professionnel. Il conviendrait d’examiner maintenant si la formation initiale et la préparation des jeunes gens à des occupations d’ordre professionnel sont les seules missions d’une université. Dans une société en mutation qui s’avère chaque année plus mystérieuse et plus complexe, les professionnels ont besoin d’être guidés et éclairés pendant presque toute leur carrière.
La croissance technologique et scientifique et l’obligation d’élever le niveau de vie dans les zones rurales ont mis l’Inde devant la nécessité d’adhérer à une culture de la formation tout au long de la vie et de la mettre en œuvre. Les individus et les groupes doivent être continuellement galvanisés à l’action en faveur du développement par un processus de mise à jour périodique de leurs connaissances et de leurs compétences, une meilleure compréhension de leur environnement de travail et de vie et de ses défis, et par l’adoption d’attitudes ouvertes à l’innovation. Le document «Perspectives en matière d’éducation» récemment diffusé par le gouvernement indien évoque une société de l’apprentissage tout au long de la vie.
Les projets actuels de la Commission universitaire d’allocation des fonds dans le cadre de ses programmes d’éducation permanente offrent une excellente opportunité aux établissements d’enseignement supérieur d’étendre leurs ressources personnelles et technologiques à tous les secteurs communautaires de leur région sous forme de programmes d’éducation à court terme basés sur les besoins. L’éducation permanente devient alors une éducation à coûts peu élevés appuyée par l’infrastructure existante dans les établissements d’éducation supérieure. Elle requiert une approche novatrice pour identifier les groupes cibles, évaluer leurs besoins, formuler des programmes éducatifs, choisir des méthodes pédagogiques novatrices, des stratégies de gestion financière à bas coûts et des mécanismes de feed-back permanent.
La ligne directrice de l’U.G.C. sur l’éducation des adultes/la formation permanente met l’accent sur le point suivant:
Il est impératif que les universités et les collèges soient sensibilisés aux besoins d’apprentissage communautaires et y répondent par des programmes et des outils d’apprentissage pertinents.
Les programmes d’éducation permanente doivent intégrer entre autres les objectifs suivants:
Ce programme peut se diviser en quatre catégories majeures:
Les groupes cibles issus des secteurs sociaux les plus défavorisés peuvent inclure les femmes, notamment les femmes du milieu rural et des bidonvilles, les membres de certaines castes et tribus, les marginaux, les chômeurs et les impersévérants scolaires, les travailleurs handicapés des secteurs non formels, les travailleurs du secteur formel, les enseignants, les enfants handicapés et les étudiants originaires de groupes sociaux défavorisés et des bidonvilles.
L’UGC a proposé de définir comme priorités du Neuvième Plan les domaines suivants:
La stratégie opérationnelle à huit volets suivante a été adoptée:
1. Programme pour les boursiers/étudiants et classes de rattrapage
Au niveau universitaire, ils ont besoin de préparation à divers examens. Le ministre de l’assistance sociale met en œuvre un certain nombre de programmes pour ces secteurs sociaux.
2. Formation continue pour les femmes
Les besoins des femmes couvrent une large palette: cours d’économie domestique, de nutrition, de santé, de hygiène, de bien-être de l’enfant, de développement économique et de sensibilisation socioculturelle moderne.
3. Formation des travailleurs
Ces travailleurs sont divisés en deux catégories: (i) les travailleurs analphabètes et semi-alphabètes. Ils comprennent les artisans non spécialisés et semi-spécialisés comme les maçons, les menuisiers, les barbiers, les chauffeurs d’autobus et de taxi, les travailleurs des transports, les équipes paramédicales, certains employés, etc. (ii) les travailleurs alphabétisés. Ce sont les enseignants de toutes catégories, les équipes de direction dans les bureaux, les fonctionnaires de toutes les catégories ainsi que les techniciens et les gestionnaires spécialisés qui ont besoin régulièrement de cours pour accroître leurs compétences et leur efficience dans leur travail quotidien.
4. Formation continue des membres des professions libérales
5. Formation continue des cadres des milieux économiques et financiers
6. Jeunes ayant abandonné l’école et sans-emploi
La formation continue pour les jeunes ayant abandonné l’école doit leur faciliter l’entrée sur la voie principale du développement national. On peut s’attaquer au problème en organisant des cours intermédiaires pratiques et de rattrapage et en les conseillant bien pour leur parcours professionnel.
7. Programme pour les habitants des bidonvilles et les travailleurs migrants
Les travailleurs migrants et les habitants des bidonvilles constituent le gros du secteur le plus vulnérable de la société. Ils vivent dans des conditions misérables et ont un besoin crucial d’alphabétisation de base, de notions de calcul, de formation dans le domaine de la santé et de l’hygiène, de la législation du travail, de l’environnement, des opportunités économiques, du développement social, etc.
8. Éducation au développement social pour tous les citoyens
La complexité de la vie urbaine moderne requiert de chaque individu qu’il joue un certain nombre de rôles et qu’il soit doté de compétences diverses: rôle de parent, d’habitant d’un quartier, d’habitant d’une ville, de citoyen d’un pays et du monde et avant tout part intégrante d’un système écologique. On peut organiser les programmes suivants: éducation des enfants, programme d’aménagement de zones, programme environnemental, éducation environnementale, alphabétisation, intégration nationale et fraternité universelle, etc.
À cet effet, le Neuvième Plan prévoit:
L’UGC fournit une assistance financière dans ce domaine au niveau universitaire de l’enseignement technique et communautaire. L’UGC s’est impliquée en faveur des départements de l’éducation des adultes/formation continue, sous forme d’intrants au niveau du personnel et du programme et d’intrants non récurrents au niveau de l’infrastructure.