Aujourd’hui, j’ai appris ton départ.
J’en ai éprouvé de la tristesse,
les départs sont toujours tristes,
mais j’ai aussi compris que tu arrivais,
que tu arrivais avec une force nouvelle
auprès des éducateurs,
auprès des paysans,
auprès des villageois,
auprès des opprimés.
Tu arrivais avec la vie
que la mort donne à ceux qui luttent,
parce que pour ceux qui meurent
dans les bras d’un peuple reconnaissant,
comme le dit le poète,
«les cieux s’ouvrent, le monde se dilate
et pour finir, de la mort jaillit la vie».1
Tu as semé l’espoir,
nous devons le cultiver,
nous devons l’arroser de sueur et de rosée,
nous devons arracher les mauvaises herbes,
pour qu’il grandisse et que fleurissent
tes branches militantes,
ton arbre aux utopies.
1 N.D.T. : librement traduit de José Martí, A mis hermanos muertos el veintisiete de noviembre.