Aizhamal Arstanbek-kyzy, Kirghizistan
Aizhamal Arstanbek-kyzy a participé au projet régional d’autonomisation des jeunes à Osh, au Kirghizistan. Elle y a appris à exprimer ses opinions et à défendre ses points de vue face à ses proches.
Aizhamal Arstanbek-kyzy : Les jeunes d’aujourd’hui doivent être complètement épanouis et polyvalents, mais le pourcentage de ces jeunes actifs en Asie centrale est malheureusement très faible. Les jeunes ont des talents cachés qu’ils ne peuvent ni transformer en forces, ni utiliser. Peu de jeunes peuvent servir d’exemple et guider les autres.
Le Projet régional d’autonomisation des jeunes en Asie centrale proposait des formations sur les sujets les plus importants et indispensables pour les jeunes. En plus de la théorie, il s’accompagnait d’une composante pratique. Comparé à d’autres formations courtes, ce programme a duré presque un an. Le projet a contribué à résoudre des problèmes et nous a aidés à découvrir en nous des qualités et des talents mis « en veille ». Je suis moi-même passée par toutes ces étapes.
J’ai décidé d’y participer parce que je voulais combattre mes propres démons, qui ne pensaient qu’à eux-mêmes et non à la société. On dit que si vous voulez changer les autres, vous devez commencer par vous-même. Le fait de participer à un si beau projet m’a permis d’élargir mon cercle d’amis et de connaissances. Je voulais avoir autant de succès que les autres participants et les formateurs que j’ai rencontrés lors de la mise en œuvre du projet.
La confiance en soi ne croît que lorsque vous apprenez à réussir. Après avoir obtenu certains résultats – car à chaque nouveau défi, je me demandais « pourquoi est-ce que je n’y arrive pas? J’ai réussi à résoudre un problème similaire hier ! Chaque nouveau défi est une chance d’avoir un nouveau succès. » Ça a renforcé ma confiance en moi. Il y aura bien sûr d’autres obstacles mais une fois surmontés, ils nous apprendront à être patients et à faire tous les efforts possibles pour atteindre nos objectifs. Donc, j’ai aussi appliqué la méthode suivante : malgré les difficultés et les obstacles, ne pas avoir peur et aller de l’avant.
Oui, je me suis mise à avoir un regard différent sur ma communauté. Les changements ont commencé lorsque mes amies m’ont demandé : « Aizhamal, comment fais-tu pour participer à d’autres événements et à d’autres projets après les cours ? Comment n’as-tu pas peur des risques ? Tu « portes le voile », mais ta journée n’est ni gâchée ni ennuyeuse – comment fais-tu ? » Quand on me pose ce genre de questions, ça ne fait qu’augmenter mon désir de progresser.